Selon les circuits proposés, le terrain est plus ou moins «facile», bitumé, sableux ou caillouteux...
Tous les circuits se font sur piste carrossable et non sur chemin de trek, sauf exception, et ce pour plusieurs raisons :
Exceptionnellement, des tronçons de circuits sont dits «off road», c’est à dire «hors pistes», sur «sham» en particulier.
Il n’empêche que la plupart des circuits se font sur piste et que le plaisir du «chemin de traverse» est bien présent !
Quant-à la fréquentation automobile, elle est très faible sur tous les circuits proposés, sauf la route «manali-Leh» qui, dans les créneaux «de pointe» est un enfer !!! (mieux vaut s’arrêter quelques heures le temps que ça passe !)
Les informations techniques concernant l’altitude ont été reccueillies sur des sites spécialisés comme sur : http://membres.lycos.fr/renejacquemet/sport/altitude/altitude.html ,www.volodalen.co, www.medisite.fr, www.irbms.com/rubriques/condition-physique-ppg/adaptation-organisme-froid-altitude.php
Nous avons rajouté quelques commentaires pratiques provenant de notre propre expérience du terrain.
La notion d’ « altitude » est subjective. En général, on est considéré « en altitude » au delà de 3000m. Le Ladakh étant situé à une altitude minimale de 3200m, vous serez donc nécessairement « en altitude », ce qui signifie que toutes les informations et recommandations qui suivent doivent être observées avec la plus grande attention.
Lorsque vous arrivez au Ladakh, vous êtes « propulsés » à une altitude de 3500m, la plupart du temps, en 1h de vol. Le danger est donc important. Il faut veiller à respecter des règles simples et nécessaires d’acclimatation pour éviter des problèmes graves.
Quels que soient les symptômes, il faut les prendre au sérieux.
Et pour les éviter, la première chose à faire le premier jour : RESTER TRANQUILLE !!! Donc au programme l’après-midi : jeux de carte, lecture autour d’une bonne tasse de chaï dans un jardin (thé aux épices sucré au lait) ou une petite marche «shanti shanti» dans les rues de Leh tout au plus !
Jour 2 : si le MAM s’est emparé de vous, vous avez ressenti les premiers signes dans la nuit. Selon leur intensité, n’hésitez pas à réveiller votre hôte qui vous emmènera à l’hôpital de Leh qui a l’équipement nécessaire pour vous mettre sous oxygène et/ou en caisson hyperbare, le temps que ça aille mieux.
Si le mal de tête est léger, restez vigilant et reposez vous.
Si ça va, restez prudents !!! Le premier jour, il vaut mieux prévoir des marches tranquilles à Leh ou, tout au plus, aller voir des monastères en voiture pas très loin (Shey, Tiksey, Spituk, Stok) pendant 2-3h.
Jour 3 : ne partez pas !!! Certaines agences vous font partir en trek, prétextant que la première journée est une journée de voiture ! Non, si vous partez un peu patraque, ça ne fera qu’empirer et vous ne pourrez pas revenir !!! Donc à J3, on reste prudent : on visite des monastères, on marche. On peut aussi faire du vélo en descente si ça va bien : le Ktop, paradoxalement, n’est pas déconseillé, même si le départ est à 5600m, car on ne s’y arrête pas et on redescend aussitôt dans un effort physique «limité». Car il s’agit surtout d’être concentré sur sa descente et pas de faire de véritable effort physique. Idem, on peut partir à vélo jusqu’aux monastères de Shey et Tiksey (passer la nuit sur place) : c’est à quelques kilomètres seulement et la route est plate ou en descente. On peut aussi s’aventurer dans la Nubra car l’altitude y est moins élevée qu’à Leh...
Mais le mieux, c’est quand même d’attendre le 4ème jour pour s’aventurer loin de Leh et de son hôpital !
Ce cap passé, si vous respectez des nuitées à moins de 500m de dénivelés max l’une de l’autre (idéalement, pas plus de 300m), vous n’aurez plus de problème de MAM...
Attention pour ceux qui se rendent sur les hauts plateaux du Changtang (Circuit «nomade»), l’altitude de «croisière» est de 4500m !!! On ne peut pas descendre plus bas : c’est un plateau sur lequel on arrive vite en altitude. Il ne faut pas s’y aventurer avant 5-6 jours d’acclimatation (car vous ne pourrez pas vraiment faire autrement que de partir de Leh à 3500m et d'arriver sur place le soir à 4500m) Vous arriverez "flagada" il faut donc respecter les mêmes règles que lorsque vous arrivez à Leh : rester tranquille !
Concrètement :
Plus on monte en altitude, plus la pression diminue et le pourcentage d’oxygène dans l’air également : on estime qu’à 5000m, il y a 50% d’oxygène en moins dans l’air (80% à 8000m et 30% à 3000m). Ce manque d’oxygène se répercute partout dans le corps : au niveau des poumons, du sang, des tissus musculaires. Or c’est grâce à l’oxygène que le corps produit son énergie pour se maintenir en vie, bouger, penser... Donc moins il y a d’oxygène, moins on a d’énergie pour agir !
Donc contrairement aux idées reçues, le manque d’oxygène en altitude ne veut pas dire que l’on va être essoufflé en marchant (sauf peut-être au tout début) mais que l’on va ressentir une fatigue plus grande et une résistance à l’effort plus faible : nos gestes seront plus lents (notre rythme de marche ou nos performances à vélo seront forcément réduites par rapport à nos performances habituelles : il faut l’accepter et réduire son rythme ! Bref, on change de braquet !!!).
Les capacités physiques sont réduites proportionnellement au manque d’oxygène : à 5000m / 50% d’oxygène en mois / capacités physiques réduites de moitié ! Pour ceux qui ont des notions de VO2max (c’est à dire nos capacités physiques maximales aérobies, donc en ventilation), il faut savoir qu’elle peut diminuer de 30% à 3500m ! Même chez une personne acclimatée. D’ailleurs, les habitants des régions élevées du monde présentent des capacités aérobies maximum inférieures à celles des personnes vivants au niveau de la mer.
L’essoufflement peut exister mais il faut absolument l’éviter : si l’on fait par exemple un effort violent de type anaérobie, on va ressentir une réelle difficulté à reprendre son souffle : IL FAUT L’ÉVITER ABSOLUMENT !!!
Situé dans l’Himalaya indien, le Ladakh est une région montagneuse de haute altitude grande comme deux fois la Suisse. A l’abri des moussons et dominé par un soleil omniprésent, 330 jours par an, le Ladakh arbore un paysage désertique mais néanmoins fabuleux, constitué de roches multicolores entourées de sommets enneigés impressionnants pouvant dépasser 7000 m.
Les 240 villages du Ladakh constituent souvent des oasis de verdures au sein de cette immensité : ils abritent une très faible densité de population d’environ 160 000 habitants essentiellement bouddhiste mais également musulmane.
Leh est la ville principale du Ladakh. Implantée au bord de l’Indus, elle fut longtemps un véritable carrefour culturel et commercial en Asie. Aujourd’hui plus isolée, elle est devenue une zone touristique de plus en plus prisée depuis depuis l’ouverture du Ladakh aux étrangers en 1974.
Le Zanskar est la région la plus isolée, notamment durant le très long hiver où elle n’est accessible que grâce à une rivière gelée pendant un mois à peine. Cette situation géographique lui confère un attrait particulier.
Les infos Géographie et culture sont tirées du guide de l’ethnologue Patrick Kaplanian sur le Ladakh aux éditions Peuples du monde : http://www.peuples-du-monde.com
Le Ladakh abrite différentes ethnies bouddhistes ou musulmanes mais c’est également une terre d’asile pour de nombreux réfugiés tibétains. L’armée indienne y est très présente en raison du conflit indo-pakistanais concernant le cachemire tout proche. Le Ladakh est toutefois épargné par le terrorisme. En été, de nombreux touristes indiens et occidentaux y élisent domicile pour y pratiquer essentiellement le trekking mais aussi visiter les monastères
Être un voyageur responsable, cela signifie que l’on a conscience que l’on est invité dans une maison qui n’est pas la nôtre, avec ses règles de vie, sa culture, ses religions et surtout, un environnement qui nécessite une adaptation à un nouveau mode de vie qui ont toutes ses raisons d’être. Voyager avec ses «habitudes» est justement le plus gros sac dont il faut se décharger, pour s’ouvrir, apprendre et revenir plus riche ! On ne vient pas en missionnaire pour expliquer «comment il faut faire», on vient ouvrir son regard, se laisser surprendre et se dire «pourquoi ? pourquoi pas ?!». Cela n’empêche pas les échanges mais il faut savoir rester à sa place d’invité.
Plus généralement, voici un courrier que plusieurs acteurs locaux adressent à leurs visiteurs :
Chers voyageurs,
Bienvenue au Ladakh ! Vous allez probablement rester ici deux ou trois semaines, durant lesquelles vous allez sillonner certains des plus beaux treks au monde, ou découvrir les icônes les plus illustres de la culture bouddhiste.
Nous espérons que vous rentrerez la tête remplie de merveilleux souvenirs du Ladakh.
Pour préserver cette identité culturelle, pour préserver l’environnement du Ladakh et la vie locale, nous aimerions attirer votre attention sur quelques points :
A Leh comme en trek, préférez l’eau bouillie (dont vous remplirez vos gourdes) à l’eau minérale en bouteille ; et ceci pour deux raisons essentielles :
Dans votre hôtel, vous aurez certainement l’eau courante et même l’eau chaude ! Utilisez la avec parcimonie car :
Au Ladakh, il n’y a absolument aucune collecte des eaux usées.
Les villageois utilisent l’eau des rivières pour boire et cuisiner. Donc, s’il vous plait :
Utilisez autant que possible les toilettes sèches ladakhies car :
S’il n’y a pas de toilettes sèches ladakhies :
Ils constituent un problème majeur au Ladakh car il n’y a aucune usine de traitement. TOUS les déchets sont brûlés sur place ! Soyez vigilants et :
Regardez toutes ces voitures !!! Elles sont bruyantes et polluantes ! Elles viennent de loin uniquement pour vous servir. Donc ne les utilisez que lorsque c’est nécessaire et préférez :
Quand vous êtes en trek, ne distribuez pas de bonbons et de chocolats aux enfants car :
Autant que possible,
Nous sommes ici à plus de 3500m d’altitude. La faune comme la flore sont particulièrement vulnérables.
Si vous avez des remarques ou suggestions ou encore des problèmes avec votre agence de voyage, contactez ALTOA (All Ladakh Tour Operator Association): request@altoa.info
Vous pouvez aussi vous rendre au bureau du tourisme : the J&K Tourists office ou visiter le centre écologique (Ladakh Ecological Devlelopment Group : LEDeG) : (cf. plan)
Nous vous souhaitons un agréable séjour au Ladakh. Vous êtes les bienvenus et nous ferons de notre mieux pour vous servir et vous offrir le plus beau des séjours.
Si l'on ne voyage pas avec l'assistance d'Himalayan Bikers, il va falloir veiller à avoir un "sac à dos" ou des saccoches très très légères car, on vous le répète depuis le début de cette lettre d'info : l'altitude va réduire considérablement vos capacités et si vous êtes trop chargés, le plaisir supposé deviendra vite un cauchemar !
Au niveau des pistes ou des routes, le "roulement" est assez bon, les pentes tout à fait faisables mais un vélo trop lourd sera toujours trop difficile à emmener... surtout si vous devez passer parfois des éboulis, des gués etc.
Le mieux, bien sûr, est de partir avec Himalayan Bikers pour goûter au pur plaisir du vélo : léger ! Votre sac est transporté par la voiture et, cerise sur le gâteau, une petite équipe monte le camp en fin de journée, prépare un petit thé avec des biscuits pour vous laisser le temps de vous détendre et d'apprécier le payasage, pendant qu'ils s'occupent déjà du repas du soir ! C'est une logistique de trekking mais au lieu de marcher, vous pédalez !
Voici donc un sac à dos "idéal" pour un voyage au Ladakh pas trop chargé mais si vous circulez seul, allégez le encore le plus possible !
privilégier les manches longues (pour votre peau et par décence, dans certaines conditions)
proscrire les shorts (pour votre peau et par décence en TOUTES circonstances)
adoptez le système « multi-couche » : tous vos vêtements doivent pouvoir « s’empiler » les uns sur les autres et avoir chacun une utilité différente !
2-3 T-shirt manches courtes (en coton léger)
2-3 T-shirt manches longues (en coton ou lin léger)
1 sous-vêtement thermique manches longues
1 sweet polaire léger (près du coprs)
1 veste polaire coupe-vent
1 veste de pluie
2-3 pantalons légers (1 pour le trek / 1 « correct » / éventuellement un « mixte »)
chaussettes
sous-vêtements
1 maillot de bain (pour se laver dans les rivières)
Chassures de vélo légères et "waterproof" si possible pour la traversée des gués sans déchausser (et/ou chaussures de marche pour les trekkeurs)
sandales (bonne semelle)
Une petite cuvette pliable pour faire sa toilette ou sa lessive en dehors des cours d’eau
Un sac à dos petite rando (25 litres env) avec poche à eau 2 litres pour le trek.
Des barres de céréales et/ou protéinées pour compenser votre régime végétarien conseillé !
Pensez à Himalayan Bikers, sur Changspa road à Leh ! Ils auront tout ce qu'il faut, le sourire et la main d'oeuvre en prime ! (cf carte)
Lunettes de soleil indice 3 (recommandé)
Casquette / chapeau
Une gourde (l’idéal est une poche à eau de 2 litres) pour avoir toujours de l’eau sur soi : que l’on rempli avec de l’eau bouillie filtrée (Dzomsa à Leh / eau bouillie en trek). : EVITEZ au max l’eau en bouteille.
Un drap de sac en soie (pour dormir n’importe où : risque de puces parfois)
Lampe frontale (à garder à porter de main car coupures d’électricité fréquentes)
Mini pinces à linge
Une mini trousse de « bricolage »
Couture : déchirures du sac, trous chaussettes, boutons etc.
Brico : colle forte (semelles…)
Ficelle (corde à linge, renforts divers…)
Couteau multi-fonctions
Eventuellement : Tong ou chaussures d’eau (pour la douche)
Chargeurs app photo et caméra (fiche électrique européenne OK)
Batteries (au moins 2 car les possibilités de rechargement ne sont pas toujours immédiates)
De grosses cartes mémoires !!! (vous aurez envie de toute photographier… mais ne prenez pas la population pour des bêtes curieuses !...)
Attention à la poussière !!! Prévoyez une petite bombe d’air sec ou un soufflet
Des mini sachets de lessive à usage unique
Savons / dentifrice etc.
Briquets
Des cartes mémoire app photos
Des cassettes DV ou cartes mémoire
Photocopieuses
Des cordonniers
Photos d’identité
Du papier toilette
Des fruits secs pour le trek
des outils quelconques
Mais pour les pièces de vélo, pensez à Himalayan Bikers ! (sur Changspa road : cf carte)
Vous trouverez sur place des distributeurs de billet (ATM : cf. carte) qui, durant la haute saison ne vous délivreront pas plus de 10000 Rps en une seule fois (attention : la file d’attente est très longue !!!)
Les agences de voyage et la banque acceptent les travellers chèques
Inutile de prendre des dollars, l’Euro a bien plus la cotte !!!
Pas de paiement possible par carte bancaire (ou rare), sauf dans les boutiques à Delhi
Pour gagner de la place, sortez les plaquettes des boites et gardez précieusement les notices.
Pour ceux qui voudraient laisser des médicaments sur place, les déposer à l’hôpital ou dans les « dispensaires » dans les villages : JAMAIS à la population elle-même qui n’a aucune notion des différentes actions des médicaments.
Attention à ne pas prendre de médicaments à dissoudre dans l’eau : vous n’aurez pas toujours à votre disposition un verre et/ou de l’eau (bouillie / filtrée / minérale)…. Vous aurez pllus souvent une gourde / une tasse de thé etc.
On recommande parfois le DIAMOX, que l’on peut prendre en préventif (1/2 cachet avant le voyage en altitude) ou en curatif, 2 à 3 par jour . Mais attention, il peut aussi cacher les symptômes du MAM ! Ne pas nier l’évidence ! Et surtout : demandez conseil à votre médecin !
La cortisone (prescription médecin) qui peut faire dégonfler un œdème.
motilyo (nausées, vomissements)
spasfon (décontractant intestinal)
Ercéfuryl ou Tiorfan ou générique : désinfectant intestinal (dyarhées)
Pansement gastrique
Maalox : Problèmes digestifs
antibiotique large spectre (respecter indications médecin) : amoxicilline (Augmentin …)
fièvre : paracétamol (dafalgan,...)
pommade ibuprophène (en cas de foulure...)
Crème solaire avec un indice assez élevé (20-30 minimum)
stick pour les lèvres (protection et réparation haute montagne)
après soleil / brulures : Biafine
piqûres / soulagement (piqures de puces par exemple !!!) : diprosome
crème antiseptique : mupiderme
Voltarène (entorses etc.)
bandes strapping (en cas d’entorse)
pansements « double peau » (en cas d’ampoules)
pansements et bandes ordinaires
steristrip (en cas de coupures profondes)
compresses stériles
micropore
tulle gras (en cas de brûlures ou de chutes à vélo par exemple)
Biseptine : désinfection des plaies sans contact.
petit gel désinfectant (lavage de main avant soin)
lingettes intimes (bio et dégradables, pour l’environnement !) : 1 par jour (car on ne peu pas toujours se laver à l’eau et au savon.)
un gant de toilette pour ne pas utiliser trop d’eau en se lavant.
Savon et shampoing naturels pour préserver la terre et les cours d’eau car il n’y a AUCUN traitement des eaux !!!
Brosse à dent / dentifrice
En cas d’hospitalisation, prévoir ses propres seringues.
… Cette liste est non exhaustive !!!